CONSTRUCTION DU COLLEGE LOUIS ARMAND
116 Rue Saint-Jean du Désert – 13012 MARSEILLE
MOU : CONSEIL GENERAL DES BOUCHES DU RHONE
9 700 m²
9 000 000 euros HT
Concours 2000
Le terrain apparaît dès sa première approche, comme un délaissé, une réserve foncière, dans l’espoir que le projet implanté, redonne un sens à un passé triste en réflexions. La volonté d’une image forte : un front bâti expressif : Le collège doit être perçu par tous, comme symbole de la connaissance. Dans l’ensemble urbain hétérogène, le collège doit s’affirmer sur le site pour obtenir sa reconnaissance. Tout le travail a consisté à valoriser cette image, dès l’entrée de la façade Est, et à la prolonger par transparence le long de la façade Sud, presque à l’infini. Des allusions à l’ancienne activité industrielle de la manufacture ont été multipliées dans les parties publiques : moquette imprimée de feuille de tabac, mur du hall d’accueil tapissé de feuilles de tabac de Virginie, poutres IPN encadrant les tables de travail en teck massif de la salle de lecture.
Les interventions les plus importantes ont consisté à rattacher les trois bâtiments implantés en H. Des colonnes de verre, dans lesquelles ont été aménagés les espaces de circulation pour le public d’un côté et les documents de l’autre, ont été édifiées à cette fin. Par ailleurs, le plancher a été supprimé sur trois niveaux pour constituer le hall d’accueil , afin de rendre plus lisible la structure interne du bâtiment, mais surtout pour lui donner une ampleur nouvelle qui n’existait pas dans sa première vocation industrielle.
Les vastes murs surplombant l’accueil des archives ont servi de support à deux fresques, en vis-à-vis. Elles ont été peintes selon la technique traditionnelle par Guiseppe Caccavale. Un deuxième artiste, Jean-Christophe Nourisson, a sculpté en braille recomposé les mains courantes en teck bordant les passerelles franchissant le vide central. Son œuvre est intitulée Bordeline, le texte est celui d’une revue de presse correspondante au jour de la commande.