RESTRUCTURATION DE L’ANCIENNE MANUFACTURE DES TABACS EN ARCHIVES MUNICIPALES
10 rue Clovis Hugues, 13003 MARSEILLE
MOU : Ville de Marseille
10 480 m²
4 500 000 euros HT
1997-2001
MANDATAIRE – Mission complète Loi MOP « + SIGN + MOB »
« Marseille – La manufacture des tabacs de la Belle de Mai – D’un destin à l’autre » 2001
« Histoire et reconversion d’une manufacture des tabacs » Édition parenthèses – Mai 2003
Participation » « Les manus » après les tabacs – 30 ans de reconversion de lieux industriels » Conférence Christian BIAGGI – Novembre 2013 – Nantes
La fermeture de la manufacture des tabacs en 1990 laisse une friche de douze hectares en bordure du quartier de la Belle-de-Mai, contribuant ainsi à augmenter la coupure avec le centre-ville marquée par la voie ferrée. Le quartier déjà économiquement défavorisé est menacé de marginalisation.Douze ans plus tard, la friche de la Belle-de-Mai retient toutes les attentions : elle est un des plus grands chantiers européens de reconversion d’un ancien site industriel en lieu culturel. Le programme des archives municipales est complexe puisqu’il consiste à loger dans un bâtiment existant plusieurs espaces répondant à des contraintes
contraintes techniques et des impératifs de sécurité particuliers et différents : Le projet tient à souligner le passé du bâtiment. Dans cet esprit, ont été conservés les planchers en bois, la charpente en béton armé (que l’on voit dans l’auditorium), la surface du plateau d’origine (250 m²) dans la salle de lecture.
Des allusions à l’ancienne activité industrielle de la manufacture ont été multipliées dans les parties publiques : moquette imprimée de feuille de tabac, mur du hall d’accueil tapissé de feuilles de tabac de Virginie, poutres IPN encadrant les tables de travail en teck massif de la salle de lecture.
Les interventions les plus importantes ont consisté à rattacher les trois bâtiments implantés en H. Des colonnes de verre, dans lesquelles ont été aménagés les espaces de circulation pour le public d’un côté et les documents de l’autre, ont été édifiées à cette fin. Par ailleurs, le plancher a été supprimé sur trois niveaux pour constituer le hall d’accueil, afin de rendre plus lisible la structure interne du bâtiment, mais surtout pour lui donner une ampleur nouvelle qui n’existait pas dans sa première vocation industrielle.
Les vastes murs surplombant l’accueil des archives ont servi de support à deux fresques, en vis-à-vis. Elles ont été peintes selon la technique traditionnelle par Guiseppe Caccavale. Un deuxième artiste, Jean-Christophe Nourisson, a sculpté en braille recomposé les mains courantes en teck bordant les passerelles franchissant le vide central. Son œuvre est intitulée Bordeline, le texte est celui d’une revue de presse correspondante au jour de la commande.